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Sang dans l’œil : voici ce qu’il faut faire lorsque le blanc de l’œil devient rouge ?

Les jeunes pratiquant certains sports et les personnes âgées souffrant d'affections vasculaires sous-jacentes risquent d'avoir du sang dans l'œil, du fait qu'éclate facilement un vaisseau sanguin oculaire.

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Une tache de sang, ou hémorragie sous-conjonctivale, est une contusion de l’œil qui semble souvent apparaître de nulle part.

Points essentiels à retenir

œil Sang

Une hémorragie sous-conjonctivale, ou tache de sang, est presque toujours inoffensive.

Les sports d’été, comme les sports nautiques, le baseball et les sports de raquette, sont parmi les principales causes de blessures oculaires, y compris les hémorragies oculaires.

Le stress, les tensions et les rigueurs de la vie quotidienne peuvent provoquer une tache de sang.

Par un matin sans histoire, vous vous regardez dans le miroir et… il y a du sang dans votre œil !

 

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Il y a de fortes chances que vous ayez une hémorragie sous-conjonctivale, ou un vaisseau sanguin éclaté. Principalement causée par une blessure ou un effort mineur, une hémorragie sous-conjonctivale qui n’est pas récurrente ou persistante est presque toujours inoffensive, même si elle n’en a pas l’air.

« Une hémorragie sous-conjonctivale peut être déroutante, effrayante et assez impressionnante si vous ne l’avez jamais vue auparavant, mais il y a rarement lieu de s’inquiéter », explique Emily Witsberger, médecin spécialiste de la cornée chez l’adulte et l’enfant à la Mayo Clinic de Rochester, dans le Minnesota.

Qu’est-ce qu’une hémorragie sous-conjonctivale ?

Parfois appelée « tache de sang », l’hémorragie sous-conjonctivale est en fait une contusion de l’œil qui semble souvent sortir de nulle part. En réalité, elle a probablement fait suite à une blessure banale ou non reconnue (se frotter les yeux longtemps et violemment, par exemple). Les médicaments anticoagulants et certains troubles médicaux peuvent également provoquer une fuite d’un petit vaisseau sanguin dans l’œil.

Ces vaisseaux fragiles nourrissent la conjonctive, le tissu transparent qui tapisse l’intérieur des paupières et recouvre la sclérotique, la couche externe blanche du globe oculaire. Parfois, ces vaisseaux se rompent, envoyant une petite quantité de sang dans l’espace microscopique entre la conjonctive et la sclérotique. La tache qui en résulte est plate, inégale et d’un rouge vif.

« Une mare de sang s’est accumulée juste en dessous de la couche transparente de l’œil, et elle apparaît complètement rouge, comme la surface d’une tomate », explique le Dr Witsberger.

Comme une ecchymose, la marque s’estompe normalement au fil des jours ou des semaines, passant du rouge au violet, puis au vert et au jaune.

Les personnes de plus de 50 ans et les personnes âgées, en particulier celles qui souffrent de diabète, d’hypertension (pression artérielle élevée), d’hyperlipidémie (concentration sanguine anormalement élevée de graisses et de lipides) ou d’autres affections vasculaires sous-jacentes, sont plus susceptibles de développer spontanément ce type de taches de sang. Mais les personnes plus jeunes, notamment celles qui pratiquent des sports et des activités vigoureuses, peuvent facilement faire éclater un vaisseau sanguin oculaire.

Les femmes sont connues pour développer des taches de sang pendant l’accouchement. Certains bébés peuvent aussi venir au monde avec un vaisseau qui a probablement éclaté à cause des changements de pression sur le corps du nouveau-né pendant l’accouchement.

Quelles sont les causes de l’éclatement d’un vaisseau sanguin dans l’œil ?

Près de la moitié des cas spontanés d’hémorragie sous-conjonctivale sont idiopathiques, ce qui signifie qu’il n’y a pas de cause connue – ou dont on ne se souvient pas. Le stress ou les tensions ordinaires de la vie quotidienne, des moments fugaces d’effort extrême, un choc insignifiant ou une maladie à peine perçue peuvent tranquillement entraîner une fuite.

Certaines maladies systémiques ont tendance à affaiblir les vaisseaux sanguins, les rendant plus sensibles aux rigueurs de la vie quotidienne. Il s’agit notamment des troubles de la coagulation ou de la coagulation sanguine, de l’hypertension artérielle, du diabète, de l’hypercholestérolémie et d’autres problèmes cardiovasculaires.

 

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Mais, comme le souligne Mme Witsberger, « les vaisseaux sanguins peuvent se rompre de plusieurs façons différentes. » Parmi les plus courantes :

L’effort Pousser son corps à ses limites, que ce soit lors d’une séance d’entraînement intense ou en tirant, poussant ou soulevant des objets lourds peut exercer une pression interne suffisante pour que les vaisseaux sanguins fassent jaillir un peu de sang dans l’œil.

« Les personnes qui font de l’haltérophilie ou celles qui souffrent d’une maladie qui les rend plus susceptibles d’être constipées sont le type de patients que nous voyons fréquemment », explique le Dr Witsberger. S’efforcer d’aller à la selle, tousser énergiquement, éternuer, vomir, rire, pleurer – tout cela génère le type de pression interne qui peut provoquer un saignement dans l’œil.

Serrer les dents et retenir son souffle sont deux actions corporelles internes pouvant précipiter une hémorragie sous-conjonctivale et donc du sang dans l’œil.

La rétention d’air comprend la manœuvre de Valsalva, une technique de respiration qui ramène les battements cardiaques à un rythme normal.

Blessures : les activités sportives sont en tête de peloton pour ce qui est des blessures menaçant les yeux. L’Académie américaine des médecins de famille classe le basket-ball, les sports nautiques, le base-ball et les sports de raquette comme étant les plus dangereux pour les yeux.

Certains loisirs ou sports extrêmes présentent également un risque pour les yeux. Le saut à l’élastique, la tyrolienne et les montagnes russes sont le genre d’activités qui créent des changements soudains de pression atmosphérique, une tension musculaire extrême et des mouvements rapides et puissants qui peuvent faire éclater un vaisseau sanguin de l’œil.

 

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Lentilles de contact Une mise en place ou un retrait incorrect des lentilles peut endommager la surface de l’œil, tandis que les défauts matériels des lentilles elles-mêmes peuvent également causer des dommages. L’utilisation prolongée de lentilles jetables peut introduire une infection, provoquer une gêne et le frottement des yeux qui peut précipiter une hémorragie sous-conjonctivale. (La plupart des médecins suggèrent aux personnes de porter des lunettes en attendant la guérison d’une hémorragie sous-conjonctivale afin d’éviter toute irritation supplémentaire due aux lentilles de contact).

Conditions systémiques L’hypertension artérielle affecte puissamment les yeux, mais elle déclenche rarement un saignement chez une personne ne présentant pas d’autres conditions. Cela dit, l’hypertension est toujours citée comme un risque avéré d’hémorragie sous-conjonctivale, même lorsque la tension artérielle est apparemment bien contrôlée par des médicaments. En effet, certains médecins considèrent l’hémorragie sous-conjonctivale fréquente ou récurrente comme un signe potentiel d’alerte précoce d’une hypertension imminente.

Le diabète et l’hyperlipidémie peuvent affaiblir les vaisseaux sanguins au fil du temps, augmentant ainsi la probabilité d’une rupture spontanée.

La maladie de Von Willebrand et l’hémophilie, les troubles héréditaires de la coagulation les plus courants, augmentent considérablement le risque de taches de sang.

« Toute personne qui saigne facilement est plus exposée au risque d’hémorragie sous-conjonctivale », explique le Dr Witsberger.

Plusieurs études, dont une publiée dans le numéro de juillet 2020 de Der Ophthalmologe, ont rapporté que certaines personnes hospitalisées en soins intensifs avec le COVID-19 étaient plus susceptibles de développer une hémorragie sous-conjonctivale. (Il n’a pas été déterminé si l’hémorragie sous-conjonctivale résultait de l’utilisation d’anticoagulants, d’une forte toux, de vomissements en réaction à un médicament ou d’une autre cause).

 

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Médicaments Tout médicament qui inhibe la coagulation du sang peut favoriser l’apparition d’une tache de sang. Les médicaments anticoagulants les plus populaires sont l’héparine et la warfarine, cette dernière étant un facteur connu d’hémorragie sous-conjonctivale.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’aspirine et l’ibuprofène, qui bloquent les substances chimiques à l’origine de la douleur et de l’inflammation, et les médicaments connus sous le nom d’inhibiteurs P2Y12 (dont le clopidogrel), qui empêchent les plaquettes sanguines de devenir trop collantes, ont tendance à augmenter le risque d’hémorragie sous-conjonctivale.

Chirurgie oculaire Toute chirurgie oculaire peut augmenter le risque d’hémorragie sous-conjonctivale, en particulier chez les personnes qui prennent déjà des anticoagulants. La chirurgie de la cataracte, les procédures réfractives (qui améliorent la vision) et l’anesthésie locale de l’œil peuvent entraîner une tache de sang.

« Lorsqu’il y a eu un traumatisme quelconque à l’œil, y compris par une manipulation chirurgicale, cela peut entraîner une hémorragie sous-conjonctivale », explique le Dr Witsberger.

Des inconnues Souvent, la cause d’un saignement oculaire n’est jamais identifiée avec précision, ce qui amène de nombreuses personnes à se demander si un coup ou une piqûre n’a pas eu lieu pendant leur sommeil. Cela pourrait expliquer pourquoi tant d’hémorragies sous-conjonctivales semblent se matérialiser au réveil.

Comment l’hémorragie sous-conjonctivale est-elle diagnostiquée et traitée ?

Grâce à un examen minutieux, un ophtalmologiste peut déterminer si la rougeur est causée par du sang piégé sous la conjonctive ou par la dilatation des vaisseaux sanguins, qui peut résulter d’autres conditions.

Le traitement de l’hémorragie sous-conjonctivale peut être aussi simple que le diagnostic. Il peut simplement prendre du temps. Sur une courte période, allant de quelques jours à environ deux semaines, le sang est généralement résorbé dans l’organisme sans effets durables.

Pendant qu’il s’estompe, certaines personnes trouvent les compresses froides et les larmes artificielles apaisantes. Avec ou sans traitement, cependant, l’hémorragie sous-conjonctivale typique disparaîtra tranquillement et complètement.

Quels sont les « traitements » en vente libre à éviter ?

Les médecins conseillent d’éviter scrupuleusement les gouttes en vente libre « pour faire sortir le rouge » vendues pour les yeux injectés de sang.

Sang œil maladie

« Nous déconseillons systématiquement l’utilisation de ces gouttes, quelle qu’en soit la raison », explique le Dr Witsberger. « Elles resserrent les vaisseaux sanguins de l’œil, et lorsque vous arrêtez de les prendre, il peut y avoir un profond effet rebond, où les yeux deviennent très rouges. » Et les gouttes n’ont aucun effet sur le déroulement d’une tache de sang.

Toute personne ayant des antécédents de saignements oculaires doit faire preuve de prudence lorsqu’elle choisit un analgésique, car l’aspirine, les produits apparentés à l’aspirine et les AINS, comme l’ibuprofène, peuvent augmenter le risque de saignement. Ils devraient également discuter avec leur médecin de la prise de suppléments tels que l’huile de poisson, le gingembre et le curcuma, qui auraient des propriétés anticoagulantes.

Sang œil

Les médecins recommandent à toute personne qui pratique un sport ou un loisir rapide et énergique, ou qui s’adonne à un passe-temps tel que la coupe du bois, la réparation automobile ou la soudure, d’envisager sérieusement de porter des lunettes de protection.

L’essentiel Une première hémorragie sous-conjonctivale mérite généralement un appel ou une visite chez le médecin. Des incidents récurrents ou un œil sanglant accompagné de symptômes inhabituels ? Il faut absolument appeler un ophtalmologue. Après cela, l’histoire des taches de sang est généralement synonyme de réconfort, de patience et de bons résultats. L’hémorragie sous-conjonctivale peut faire peine à voir, mais elle est généralement inoffensive, brève et spontanément résolutive.